Patrice MOORE (Nuits Sonores) - Mai 2003

/ Peux tu te présenter et nous dire quel a été ton parcours dans la musique électronique ?

Je suis dj depuis 1986. En club d'abord, puis en rave à partir de 1992. J'ai été classé 5e meilleur dj français au référendum Coda en 1996 et résident sur Radio FG la même année. J'ai également participé à l'organisation de nombreux événements sur Lyon (Hypnotik, Numesis, galas Archi…).

2/ Peux tu nous faire partager des souvenirs de soirées ou de teufs sur Lyon ou la région lyonnaise, que tu as vécu ?

Mes meilleurs souvenirs ? La plupart des premières soirées Futuria sur Annecy avec toute l'équipe Tekmics de l'époque. Mais également tous les apéros et galas de l'Ecole d'Archi de Lyon. Plein de moments et de gens hauts en couleurs !

3/ Que penses tu de la scène électronique lyonnaise ?

(artistes, Dj, labels…) La scène électronique lyonnaise est ultra dynamique sur le plan de la création artistique, mais malheureusement beaucoup moins au niveau de l'organisation de soirées, des clubs et de la scène en général. A l'exception bien sûr de quelques clubs de très bon niveau. J'en profite pour redire tout le respect que j'ai pour l'équipe du Monde à l'Envers.

4/ Quel est ton rôle dans l'organisation du festival et peux tu nous présenter les Nuits Sonores ?

Ma principale mission dans l'organisation des " nuits sonores " est la coordination du " Circuit électronique " qui se déroulera le jeudi 29 mai dans six lieux de la ville : l'Ambassade, le Ninkasi, le Sirius, le Musée d'Art Contemporain, la Rue de l'Arbre Sec et la Marquise qui se déplacera pour l'occasion pour accoster sur la terrasse du Buldo, en face l'île Barbe. Les " nuits sonores ", c'est un festival qui veut aborder les musiques électroniques dans leur grande diversité. De très nombreux lieux, notamment la Halle Tony Garnier, le Transbo, la Sucrière, 40 bars pour un circuit d'apéros sonores dans toute la ville, un parcours associé qui présente d'autres aspects de la culture électronique… Au total, 68 artistes sur les scènes principales (dont 34 lyonnais), plus de 80 djs dans les bars de la ville, une quinzaine d'artistes marseillais dans le cadre d'une carte blanche que nous adressons cette année à Marseille. Bref, une grosse émulation électronique dont on espère qu'elle fera vraiment bouger toute la ville.

5/ Qu'as tu à répondre à ceux qui pensent que la ville de Lyon récupère la mode de l'électronique en subventionnant fortement les Nuits Sonores ?

La Ville ne récupère pas " une mode ". Les musiques électro n'en sont d'ailleurs pas une. Mais elle apporte son soutien à un mouvement culturel essentiel et riche qui n'a pas toujours été compris, et encore moins soutenu, par les collectivités. Aujourd'hui, il faut saisir cette chance et essayer d'en faire profiter Lyon le plus possible. Pour réussir ce pari, il faut essayer de fédérer des acteurs de la culture électronique qui ont des approches diverses. Mais encore une fois, c'est cette diversité qui fait la richesse du mouvement.

6/ Pour finir que veux tu nous dire pour nous donner envie de venir faire la fête aux Nuits Sonores ?

Cinq jours de fiesta avec une belle programmation qui, je l'espère, interpellera autant les fans que les novices…Un petit slogan perso pour conclure : " si t'es Happy, tu es le bienvenu. Si t'es pas happy, viens quand même … " !