Reflect
- 27 avril 07- Clubbing @Annecy
20h : petite virée à
l'Indépendant pour la before de la soirée… Le bar est sympa,
convivial avec sa déco psyché et un espace pour danser. Le son
House emplit les murs mais non, pas à mon goût ce soir… Le fly
annonce electro & techno. Alors virée coté Le Fauteuil Paresseux
où on s'entasse le long du couloir sans véritablement apprécier
les bootlegs diffusés… Non décidemment, " il me faut quelque
chose de plus FORT ! ".
23h
: je me pointe au clubbing… Premier client de la soirée, ce
qui me laisse le temps de découvrir les lieux. Le design est
superbe, agrémenté de rouge, avec une pièce faisant office de
chill-out (si, si, ça existe encore) et un dancefloor illuminé
au plafond façon la fièvre du samedi soir… Mais ça le fait grave
! Le son est d'une puissance terrible et s'équilibre selon l'endroit
où l'on se pose. Baman(esses) souriantes, sécurité polie, accueil
soignée… Ca fait du bien de pas se sentir un mouton en venant
en club :
Kreig
ouvre la soirée et nous distille une techno minimale qui fait
du bien aux oreilles. Légèreté, finesse en mix CDs (ouais, les
vieux vont encore gueuler mais bon… On évolue avec son temps,
non ?) et originalité d'un son qu'on entend trop peu de par
chez nous. Le temps de siroter une vodka/pomme, d'apprendre
que Kreig est un ancien des Comics sound-system et le dancefloor
commence doucement à se remplir.
Alors que les vapeurs
tabagiques pénètrent nos narines, Milosh prend la relève, bien
décidé à faire décoller les arrivants du bar. Ni une, ni deux,
le DJ nous balance un son techno old school à faire frissonner
un yack ! On voyage à Détroit, puis en Angleterre
avec un petit coup de french touch. Et ca fait vraiment du bien
! On se prend à batifoler 10 ans en arrière quand la techno
était la musique des raves. Et le public ne s'y trompe pas :
sifflements, hurlement à chaque montée. Encooore !
Miss Airie, si elle est
timide en privée, se transforme en une véritable machine à danser
derrière les platines. Une telle générosité et ouverture musicale,
ça faisait bien longtemps que je n'avais pas entendu ça : electro,
breakbeat, minimal, techno… De la balle ! La petite montpelliéraine
joue avec son public, se met à délirer au micro : Miss Kittin
parait désuète à coté ! Toujours cette impression d'être 10
ans en arrière, en pleine Futuria ou Hexagona ! Et quand Plastic
Dreams entame sa complainte, le dancefloor est aux anges. Miss
Airie, une tuerie !
Alors
qu'on pensait la soirée pliée, voilà que Jonathann Cast pointe
le bout de sa casquette en cuir ! Son live est bien décidé à
nous scotcher encore un temps devant les enceintes ! Une techno
à la sauce Kobayashi va littéralement nous prendre au trip jusqu'au
petit matin. Puissance, agressivité… Le son devient concret,
on le touche dans tout le corps et on ne peut cesser d'en redemander.
Le public hurle à la mort tellement que ça fait du bien. En
pleine tension présidentielle, ça pouvait que ravir nos petits
neurones léthargiques.
La fatigue se fait sentir,
le jour se lève, les oreilles bourdonnent… C'est bien là les
signes d'une excellente soirée. Que dire si ce n'est bravo,
merci et… A quand la prochaine : ?
Anthony Beauchet