Hypnotik - Eurexpo - 08 janvier 2005

 

Pour bien débuter l'année 2005, rien ne vaut une grosse rave...un peu à l'ancienne, dans de grands espaces comme Eurexpo. Ca tombe bien car l'équipe d'Elektro System pour cette énième version de la soirée Hypnotik, avec cette fois ci pour thème : l'Egypte...tout un programme !!

Arrivé sur les lieux un peu plus tard que d'habitude, on se heurte tour d'abord à l'escouade de gendarmes et les bouchons qu'ils génèrent à l'entrée du parking. Une dizaine de minutes d'attente, un petit sourire en passant et notre voiture n'est pas fouillée, nous devons avoir la tête des bons jours. Le parking est immense et il y a de la place pour tout le monde. Seulement voila, le temps de se garer et de marcher 5 minutes pour rejoindre la file d'attente que l'on se voit proposer à 3 reprises tout un tas de produits divers et variés et illicites. Rien de nouveau donc aux abords d'une grosse rave, seulement là tout se passe à une centaine de mètres des gendarmes...alors qu'en penser ?? Que nos amis de la maréchaussé devrait peut être faire des efforts pour que ces actions servent réellement à quelque chose. Enfin bon, passons sur ces sujets bien plus compliqués qu'il n y paraissent et revenons à la soirée.

La file d'attente est bien plus rapide que les fois précédentes, ce qui avec le froid n'est pas du luxe. Nous voici donc dans Eurexpo. L'espace occupé pour cette soirée est le même que celui utilisé il y a plus d'un an pour la première Hypnotik, à l'exception du dance floor principal qui occupe cette fois un immense hall en contrebas des escaliers. C'est même cela qui frappe quand on entre dans Eurexpo, c'est la taille des dance floors, avec dessus une marée humaine en train de bondir de joie. Avant de parler musique, parlons déco et technique. Le thème de l'Egypte est omniprésent pendant la soirée avec des sigles qui pendouillent un peu de partout, des pyramides, des échassiers pharaons, des hiéroglyphes sur des grandes toiles, les djs qui jouent sous un petit temple en polystyrène...vu la taille du complexe, on peut dire qu'un vrai effort de déco a été fait !! Ce qui n'est pas pour nous déplaire. D'autant plus que le seul sponsoring (NRJ) reste discret. Rajoutons à cela des visuels energiques sur 2 puis 1 écran géant (le 2eme est tombé mystérieusement en milieu de soirée, un coup du pharaon d'Egypte ?). Les différents dance floor sont bien sonorisés et isolés les uns des autres ce qui permet d'eviter une usure prématurée de l'oreille. Enfin il y aura durant toute la soirée des espèces de canons à cotillons du plus belles effets.

Parlons donc maintenant musique. Difficile de suivre en même temps les 3 dance floors...Commençons par le plateau progressive/trance installé à l'étage supérieur. Il a souffert d'un manque de monde assez tôt dans la soirée, et le plus gros guest de ce plateau: Stefano Greppi n'a pas eu le succés escompté. Il faut dire que ce lieu était plus un passage entre l'entrée et la sortie de la teuf et les autres dancefloors, ce qui en facilite pas le danseur. J'ai quand même su apprécier les sons bien planants de Petit Ange en fin de soirée, histoire de se remettre d'aplomb avant de quitter la rave.

Le plateau house, logé derrière le grand dance floor n'a lui par contre pas désempli de la soirée. Un podium était installé pour les clubbers présents, et des visuels agrémentaient l'espace. Se sont succédé kimi Klash, Alexkid, D-Troy, Savas Pacalidis, Superpitcher et Didier Largemain. Désole pour les autres mais j'ai surtout suivi les sets des 2 allemands Pascalidis et Superpitcher. Le berlinois a fait un set très dark et acid house, rempli de références (New Order - blue Monday par ex.). Un set magistrale et parfaitement maitrisé, d'ailleurs on a pu voir Carretta, Fixmer et the hacker suivre une bonne partie de ce set. Superpitcher lui a fait un set plus fins et planants, nostalgique presque. Le genre de mix ou l'on écoute en espérant que la musique ne s'arretera jamais. Belle prestation avec des sonorités très ... hypnotiks ! !

Retour sur le dance floor principal ou l'on a raté Electrosex et Anton'x. C'est donc avec David Carretta que la soirée s'ouvre pour nous. Il électrise la foule avec son live magistrale et ses basses qui sonnent très acides. Il prend même souvent le micro avec une voix trafiqué, premier gros frisson pour les ravers avec son morceau "Vicious game". C'est Terence Fixmer qui le suit avec également un live brillant malgré quelques erreurs techniques, rattrapées par l'incroyable énergie des sons qui sortent de sa machine. L'annulation de Dave Clarke pour raisons personnelles, entraine un changement dans le line up, avec dès 03h30 du mat' l'arrivée de Marco Bailey. Le belge monte d'un cran le rythme de la soirée et va prodiguer durant 1h30 une tek sans concession.

Un set très très dancefloor effectué avec 3 platines et 2 cds. Au final son mix est sans surprise mais parfait pour une rave de cette ampleur. Si on rajoute à ça que le monsieur n'hésite pas à jeter des tee shirts dans le public et à faire des clins d'oeils à qui le veut...sa standing ovation à la fin de son set est mérité. C'est le live de The Advent qui suit, dans la même lignée que son prédécesseur; percussif et dancefloor à souhait. Après tout ça le dance floor se vide pour l'arrivée de The Hacker. Il faut dire qu'il est déjà tard et que le duo Bailey - The Advent a de quoi casser les jambes au plus endurant des ravers. The hacker va lui prodiguer un mix très electro et dark, fidèle à lui même et plutôt bien senti pour une fin de soirée.

Que conclure ?? Une belle soirée pour commencer l'année, un public jeune et plutôt chaleureux, des dance floors immenses comme on a pu en voir rarement à Lyon, des artistes qui confirment leurs talents et qui ont donné aux ravers de l'energie pour danser jusqu'au petit matin, des visuels hypnotiks et des dance floors blindés. Petit bémol tout de même avec des failles au niveau de l'organisation : des bars pas très accessibles et un peu débordé, de la difficulté pour savoir qui joue sur les différents dance floor pour les non initiés (et il y en a beaucoup, même chez les "journalistes" qui couvrent l'évenement :-) ) , l'annonce des djs au micro (on se croirait en boite) et puis peut être le manque de prévention avec un endroit plus chill out.

Pour terminer...il suffit de regarder les photos de la soirée (en double cliquant dessus) : beaucoup de monde, de couleurs et de sourires...le meilleur moyen d'entrer pleinement dans l'année 2005.

Prochaine Hypnotik, le 19 mars 05, même heure, même endroit.