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Nuits Sonores - Sucrière (Nuit 3) - 21 mai 2004

 

La première des deux soirées proposées à la Sucrière, est sur le papier la chasse gardée de l'electronica et autres expérimentations sonores. Un peu de repos pour les oreilles, et de nouvelles choses à découvrir, rien de tel pour retrouver le sourire (perdu à cause du temps gris qui a recouvert la ville) et filer vers la Sucrière.

Nous arrivons un peu tard (minuit passé, mais il y a trop de choses à voir dans ce festival c'est pour ça !!). La Sucrière est comme son nom l'indique un ancien entrepôt des Sucres. Une friche industrielle reconvertie, un lieu fort recommandable pour écouter du son électronik. Après une petite marche le long des entrepôts, on penètre réellement sur le site même de la soirée. On se trouve ainsi face aux murs d'entrées de la Sucrière. Les 2 dancefloors sont l'un au dessus de l'autre, du coup des escaliers métalliques ont été installés à l'extérieur du bâtiment afin de mieux circuler entre les étages. L'ensemble bien eclairé, rajouté aux visuels Nuits Sonores sur la façade donne un bel ensemble. Mais le fait de couper autant les 2 dancefloors, empèche un peu la continuité du son. Toujours dans les extérieurs, les KING OF OIL sont toujoours en train de projeter des films et de diffuser des sons très hardcore !! On trouve la radio Couleur 3 qui malgré elle propose un petit dancefloor extérieur. Enfin petit point négatif, les vigiles empéchant les gens de circuler dans le sens qu'ils veulent, ce qui a pour effet de boucher le passage à certains moments, alors qu'a mon avis les sens de circulation pré-établis était fait justement pour faciliter la circulation...

Pénétrons enfin dans la Sucrière, salle du haut. Nous trouvons TUJIKO NORIKO & LIONELl FERNANDEZ distillant une pop pointu, le public est assis pour écouter leurs prestations...Le dancefloor est en tout cas très grand, tout en profondeur, avec des jeux de lumière rendant malgré tout l'ambiance assez dark. Suivront, le groupe TARWATER qui va jouer devant un public dense, avec des lights sympa, mais la performance est bien plus proche d'un concert classique que d'un live électronik. Vient ensuite, le groupe allemand FM EINHEIT proposant eux des sons plus indus, une musique surpuissante, et bien barrée. La soirée se termine avec les 2 filles de COBRA KILLER, plus qu'un live c'est une performance, les filles s'aspergeant de vin et se roulant par terre !!

Le dancefloor du bas, est bien plus grand, avec ses 2 bars et son espace plus chill out, c'est à dire coupé du son ou les visuels sont vraiment excellents. On trouve également le stand de Jarring Effects, décidemment de partout sur ce festival. Pour nous, la soirée commence avec JAMIE LIDELLl du label Warp. C'est un live détonnant, ou le mr se ballade en pyjama et tong, transpire sur scène, et joue de façon surprenante avec sa voie, déformant à l'infini les sons. Standing ovation et vrai bonne surprise !!

La tête d'affiche de la soirée le groupe WIRE se fait attendre et va jouer devant un mélange de teuffeurs un peu perdus et de gothico-punk, mélange détonant et intéressant des publics ! Alors là que dire...public de spécialistes et musique très spécial. Difficile de juger, si ce n'est de la présence importante des guitares, rendant au final un live bien plus rock qu'électro. Le son est terrible pour les oreilles, certains riffs de guitares détruisant les tympans...Bilan mitigé, je ne connaissais WIRE que de réputation mythique, et bien personnellement le mythe a vécu. Suivront le groupe DAF, plus électro mais restant très scéniques et très punk, le public pogottant...loin de la soirée électronik.... La question est de savoir si des groupes se revendiquant punk mais utilisant de l'électronik ont leurs places dans ce panorama des musiques électroniks ?

Au final, une soirée très très pointue, réservé à un public d'initiés, une dispersion des gens, et des sonorités bien souvent loin de l'électronica. Sans remettre en cause, la qualité artistique des groupes présents, beaucoup de lives, rebaptisés du coup concerts, se rapprochaient bien plus de la scène rock/indus/métalo-punk que de la scène électronik, où entre chaque prestation il y a des coupures de 30 minutes pour préparer le live suivant. Une soirée où l'on reste sur sa faim, complètement destructuré, sans vrai public qui d'ailleurs est partie très tôt : normal ce n'était pas le public de rave que l'on peut retrouver plus habituellement dans ce genre de manifestation. La preuve étant les petits dancefloors improvisés à 4h du mat' devant la radio Couleur 3 et les coffres de voitures...Mais restons positif, le propre d'un festival s'étalant sur plusieurs jours, n'est il pas de nous faire explorer de nouveaux horizons ? De ce point de vue là, pari réussi !

 

 

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