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En 1983, Juan Atkins n'a que 20 ans quand il compose "techno city" en référence à sa ville Détroit. 2 ans plus tard il connaît un premier succès avec "No UFO's" et Derrick May et Kevin Saunderson lui emboite le pas: "la techno est née à Détroit grâce à Juan Atkins. Il a inventé ce style de musique et son nom. Nous l'avons suivi avec Derrick May et nous avons beaucoup appris en sa compagnie"(kevin Saunderson).

Derick May
Juan Atkins
Kevin Saunderson

Ces 3 pionniers développent le son de Détroit, qui va ensuite se théoriser avec Jeff Mills et Mike bankks, fondateur du label UR. Détroit sert de base de base à toutes les expérimentations. De nouveaux DJ et compositeurs se revendiquent de ce mouvement là: Carl Craig, Robert Hood, Stacey Pullen...

Dans la foulée la musique s'exporte, à Chicago: Robert Armani, Green Velvet, Félix Da Housecat; à Philadelphie: Josh Wink, à New York bien sur et au Canada: Richie Hawtin.

Retour en France:

En France la house music arrive dans les clubs Parisiens: le boy, la luna, le palace, sous l'impulsion de dj Erik Rug et Laurent Garnier. Le 1er label techno français est crée en 1990 par Manu Casana:"Rave age records". En 1991 la FNAC lance Fnac Music Dance Division qui devient F communication en 1993 grâce à Eric Morand et Laurent Garnier.

Les premières Raves Parties se sont développées dès 1988 au Royaune Uni et le fameux "Summer of Love". Les clubs ne peuvent pas suivre l'engouement de toute une génération pour cette musique. Le terme Rave signifie délirer, divaguer, battre la campagne. La rave est donc une fête improvisée qui se tient dans un lieu secret avec une capacité d'accueil importante. Le phénomène est cassé par les autorités en 1992 et beaucoup de sounds systems s'exilent.

C'est dans ce contexte que naissent les grandes raves françaises. les transmusicales de Rennes en 1992

proposent déjà un plateau électronique. En 1993, laurent Garnier et le magazine COD'A organise ce qui devait être la plus grosse rave en France:"oz", 18 000 personnes sont attendus, mais la veille un arrêté préfectoral l'interdit pour "troubes à l'ordre public". En juillet 1993 toujours se tient le premier teknival français dans l'oise, puis un second dans la région de Carcassonne et enfin un dernier à Fontainebleau. En 1995 on compte une dizaine de sound systems contre 70 en 2001.

Avec l'annulation de la rave "oz" la France connaît le début d'une vaste campagne de diabolisation de la techno. Vague d'interdictions de soirées qui ne s'est jamais vraiment arrêtées. Malgré ça les tentatives d'organisations vont se multiplier avec plus ou moins de succès selon les régions, la 1ere Boréalis dans les arênes de Nimes en 1994, le teknival de Tarnos en 1995, la techno parade en 1998...

Retour dans la région lyonnaise:

On a peut être tendance classiquement à éxagérer la rôle de Paris dans l'avênement d'une culture électronique. Lyon et sa région a participé à l'implantation du mouvement en France.

Il faut attendre le début des années 90 pour retrouver une trace de musique électronique à Lyon. Des radios commencent à diffuser ce qui n'est encore que de la dance music. Les premières soirées restent confidentielles et réservées aux initiés.

En 1994, ouvre à Lyon le 1er club techno, l'Hypnotic. C'est aussi le début de l'aventure Independance Records qui a fermé depuis. Cependant la vie des clubs est précaire, et les raves se développent alors sur l'ensemble de la région: Valence mais aussi déjà Annecy et Grenoble.

En 1995 Lyon devient connu sur le plan national comme capitale de la répression. Le magazine COD'A titre "Rhône-Alpes, première région sinistrée" ( si quelqu'un possède le mag en question, je suis preneur...). Et il est vrai que la sinistrose s'empare de tout les milieux électroniqus. La répression s'organise sur le plan nationale, et Lyon devient le fer de lance de cette politique. Le summum est atteint le 24 févrirer 1996.

Le gâchis de la soirée Polaris:

Le samedi 24 février 1996 est prévu à la halle Tony Garnier de Lyon la soirée Polaris. La soirée devait être le festival électronique européen d'hiver. Conçu par Boréalis organisation, à savoir tutto va bene et les pinguins, investissent plus d'1 million de francs dans le projet. Le line up regroupe ce qui se fait de mieux à l'époque en matière de techno: carl cox, les prodigy, sven vath...

Plus de 20 000 personnes sont attendus et beaucoup sont déjà en ville ce samedi après midi aquand la soirée est annulée par la mairie(en fait un droit d'ouverture jusqu'à minuit...)sous la pression de l'Association des Discothèques de Lyon et sa Région, sous le pretexte que ce type de réjouissances aménent forcément un traffic de drogues.

L'après polaris:

C'est dans la foulée de l'annulation de cette soirée, que des associations se forment comme technopol, aujourd'hui organisateur de la techno parade. Lyon devient alors une ville sinistrée pour l'organisation de soirée.

A côté de ça, des villes comme Grenoble et Annecy accouchent de nombreux projets intéressants. Les labels ozone, sékence, goodlife se créent danc ces années là. Les 1eres soirées Futuria puis Hexagona sont organisées dans la région. Lyon devient à son tour une ville sans fêtes mais riche de labels et d'artistes.

Des organisateurs tentent de ré-organiser des fêtes: Lyon mix 98 à la doua, Galactika 99...mais le plus souvent le public ne suit pas et ces soirées restent sans suite.

Les années 2000 marquent le retour de la répression, les lieux d'expressions électroniques ferment les uns après les autres ou se font coller des restrictions d'horaires: Le Pezner, le Monde à l'Envers...

A côté de ça, des tentatives font augurer des jours meilleurs (aéronite festival en 2001). Lyon a accueilli en 2002 la crême des Dj français et internationaux: carl cox, jeff mills, carl craig, laurent garnier...et l'année 2003 a vu naitre un festival-les Nuits Sonores- dans la polémique, mais qui a finalement réussi à réunir la foule et qui sera reconduit.

Loin de critiquer et d'oublier les associations et les organisateurs qui se battent chaques jours pour faire vivre leur passion, on ne peut que souhaiter que tous les publics électroniques et que tous les organisateurs s'unissent pour faire vivre le son à Lyon. Retrouver les valeurs qui nous manquent : respect et tolérance.

Beaucoup de sourires sur le dancefloor.

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